Les crimes commis par Agatha CHRISTIE [image]http://diendan.vnthuquan.net/upfiles/2452/5B9624A734954B02B67D3193CCB93053.jpg[/image]
( Agatha CHRISTIE ( 1949 )
Agatha Christie est sans nul doute l’une des romancières les plus appréciée de son temps. Auteur de quatre-vingts quatre ouvrages qui constituent pour la plupart des intriques policières, d’une vingtaines de pièces de théâtre et de plusieurs recueils de nouvelles – il est vrai, bien moins connues – elle est parvenue à faire de ses œuvres de grands succès du XXème siècle, lues partout dans le monde. Elle a participé à la mise en place des règles du roman policier par excellence et a donné une nouvelle approche de la résolution des énigmes par ses fameux détectives que sont Hercule Poirot et miss Marple. Elle a su à travers tous ses romans mêler une intrigue complexe à une machination adroite et à une solution toujours inattendue et habile tout en donnant une multitudes d’indices dont il faut ôter les intrus. En conclusion, Agatha Christie est parvenue, à travers toute sa vie et aujourd’hui encore, à divertir bon nombre de personnes autour d’œuvres plus captivantes les unes que les autres, publiées dans le monde à plus de 2 milliards d’exemplaire et en 57 langues.
Sa vie (1891-1976) Agatha Christie, de son nom de jeune fille Agatha Mary Clarissa Miller, est née à Torquay au Royaume-Uni (Devon) en 1891, d’un père américain et d’une mère anglaise. Ce dernier meurt alors que l’écrivain n’est qu’un enfant. Sa mère devenue veuve l’incite très top par une éducation originale à écrire. Quand Agatha atteint l’âge de 16 ans, elle part pour Pars afin de commencer l’apprentissage d’une carrière de chant à laquelle elle doit renoncer bien vite. Agatha célèbre ses fiançailles avec le colonel Archibald en 1912, qu’elle épousera 2 ans plus tard et dont elle aura une fille dénommée Rosalind. Elle est contrainte de se séparer son mari, parti se battre à la guerre de 14-18 et commence ainsi à travailler à l’hôpital de Torquay. A cette époque, grâce à un pari avec sa sœur, Agatha Christie écrit son tout premier livre intitulé : La mystérieuse affaire de Styles. Ce livre ne trouvant d’éditeur tout de suite, il ne fût publié qu’en 1920 au Bodley Head. Mais ce n’est qu’en 1926, que cette écrivain devient célèbres grâce au roman : Le meurtre de Roger Ackroyd. C’est ainsi qu’Agatha Christie prend l’habitude d’écrire 2 livres par ans. Cependant en 1928, elle quitte son époux après 14 ans de mariage, suite à une amnésie passagère. Elle épousera 2 ans plus tard l’archéologue Max Mallowan qui lui donnera les cadres de plusieurs de ces romans lors de voyages sur des sites archéologiques.
Hormis ces célèbres romans policiers qu’elle a écrit jusqu’à la fin de sa vie, Agatha Christie a fait paraître des romans sous le nom de Mary Westmacott comme Loin de vous ce printemps (1944) ou encore the Rose and the yellow tree (1948) mais également des poèmes, des nouvelles ainsi qu’une autobiographie. Elle terminera sa vie en janvier 1976, dans sa résidence de Wallingford en Angleterre, après avoir fait mourir son détective le plus célèbre, j'ai nommé Hercule Poirot, dans une histoire des plus fascinantes.
Son sens de l’intrigue Agatha Christie a montré, il est vrai, un autre aspect du crime, de ses causes et de la manière dont il faut s’y prendre pour le résoudre. Il ne peut être considéré, selon elle, comme un simple événement mais comme un fait expliqué par la personnalité de la victime comme de l’assassin. La recherche de la solution est donc envisageable par une recherche de mobiles, plus que d’indices, du pourquoi autant que du comment. Mais dans tous les cas, le coupable ne peut être démasqué qu’au terme d’une investigation, souvent psychologique, des antécédents de la victime et plus généralement du crime. Parfois même, on a affaire à un crime qui s’est déroulé dans le passé ; c’est alors que tout indice matériel est absent et que la résolution de l’énigme ne peut se faire que par une recherche purement intellectuelle.
Selon Agatha Christie (et plus particulièrement selon ses héros), tous les personnages du cadre, dans lequel se déroule l’action, sont ou du moins peuvent être considérés comme suspects : le lord respectable comme la femme de chambre, bonne à tout faire. Par ailleurs, la romancière exprime dans de nombreux livres que n’importe qui peut devenir assassin pour, par exemple, protéger quelqu’un d’un criminel ou tout simplement lors d’une phase d’énervement incontrôlable. D’un autre côté, l’intrigue des romans policier d’Agatha Christie peut varier considérablement, passant d’une lutte entre le bien et le mal, à l’existence de criminels internationaux ou de troubles de la jeunesse.
En ce qui concerne le cadre, on retrouve dans la plupart de ces romans l’image de la maison ou du terrain familial où se façonnent les plus terribles crimes derrière l’aspect respectable des vielles traditions anglaises. On peut remarquer ainsi que bon nombre de crime possèdent un caractère privé. Et en conclusion, Agatha Christie montre que les rôles d’auteur, de lecteur, de détective, de victime et de meurtrier sont étroitement liés et toujours susceptibles de permuter.
Les plus connus sont bien évidemment les meurtres, mais ils ne sont pas les seuls.
Les vols Ils peuvent aller du vol de bijoux au vol de plans plus ou moins secrets. Pour ces derniers, Poirot est le grand spécialiste, alors que les bijoux intéressent tout autant Mr Parker Pyne (bien que ce dernier intervienne rarement dans des affaires criminelles).
l'Affaire de l'appartement bon marché, vol de plans américains ;
« l'Affaire du Bungalow », le Club du mardi, un vol de bijoux ;
« À l'enseigne du « Bells and Motley » », le Mystérieux Mr Quinn, vol de biens divers ;
« le Bout du monde », le Mystérieux Mr Quinn, vol d'une opale ;
« l'Émancipation d'Edward Robinson », le Mystère de Listerdale, vol d'un collier de bijoux ;
« l'Émeraude du Radjah », le Mystère de Listerdale, vol d'une émeraude ;
« le Fruit d'un dimanche », le Mystère de Listerdale, vol de rubis ;
« Jane trouve du travail », le Mystère de Listerdale, vol de perles ;
« les Lingots d'or », le Club du mardi, vol de lingots d'or ;
le Lion de Némée, avec Poirot, vol de pékinois (!) ;
« Mr Eastwood cherche une histoire », le Mystère de Listerdale, vol d'une collection d'objets précieux ;
« l'Oracle de Delphes », Mr Parker Pyne, vol de bijoux couplé à un enlèvement ;
« la Perle de grand prix », Mr Parker Pyne, vol d'une perle en boucle d'oreille ;
les Plans du sous-marin, avec Poirot ;
Vol de bijoux à l'hôtel Metropolitan, avec Poirot ;
le Vol de l'Étoile du Nord, avec Poirot, vol de bijoux ;
À noter qu'un vol de bijoux est à l'origine de nombreux meurtres dans Le Chat et les Pigeons.
***
Les meurtres Ils sont évidemment très nombreux, et sont classés ici par moyen d'exécution.
Empoisonnements Agatha Christie ayant été infirmière pendant la Première Guerre Mondiale, elle connait bien le sujet. Son premier livre a d'ailleurs été remarqué dans le journal des pharmaciens comme ne faisant pas appel au cliché classique du « poison qui ne laisse aucune trace » et comme décrivant des symptômes réalistes. Les poisons utilisés sont variés :
La strychnine, remarquable par son goût très amer, ne saurait être administrée que dans du café. Utilisée dans :
la Mystérieuse affaire de Styles, son premier roman et la première affaire de Poirot en Angleterre.
l'Arrivée de Mr Quinn.
L'arsenic, incontournable, le plus souvent extrait d'herbicides divers. Citons « SOS » (le Flambeau), la Troisième Fille (sans succès), « la Maison de la mort qui rode » (le Crime est notre affaire), « le Club du Mardi » (Miss Marple au club du mardi).
Le cyanure d'hydrogène, ou acide prussique, autre classique. Utilisé dans :
Meurtre au champagne, dissout dans du champagne ;
le Miroir se brisa, sous forme gazeuse ;
le Géranium bleu, une des nouvelles de Miss Marple au Club du Mardi ;
la Plume empoisonnée, le premier meurtre ;
la Porte de Bagdad, le criminel se suicidant.
le thallium, aux effets variés mais entraînant toujours la chute des cheveux. Dans Le Cheval Pâle ;
la nicotine, alcaloïde très toxique pur (avis aux fumeurs). Dans Drame en trois actes ;
le phosphore, à l'origine d'une haleine phosphorescente. Dans Témoin muet ;
le véronal, un somnifère. Dans Pension Vanilos, le Couteau sur la nuque ;
de la teinture à chapeaux. Dans Cartes sur table ;
du venin de boomslang, un serpent africain, dans Mort dans les nuages ;
du chlorhydrate de morphine, forme saline de la célèbre drogue dans Je ne suis pas coupable ;
la gelséminine, extraite du jasmin jaune, dans les Quatre ;
de l'extrait de ricin, dans le Crime est notre affaire ;
de la taxine, dans Une poignée de seigle
de l'ésérine, dans la Maison biscornue ;
de la digitaline, dans « l'Herbe de mort », une nouvelle du Club du mardi ;
de l'atropine, dans l'Empreinte de Saint Pierre.
On peut classer dans cette catégorie les maladies innoculées, comme le charbon dans Cartes sur table.
À noter, pour les chimistes en herbe, quelques méthodes de préparation de poisons, dans la Mystérieuse Affaire de Styles par exemple, ou pour se procurer du poison, dans Pension Vanilos.
Enfin, Agatha Christie, bien que régulièrement elle se moque de ce cliché, ne dédaigne pas le poison inconnu, sous la forme d'un nouveau gaz toxique dans « la Beauté d'Hélène » (avec Mr Satterthwaite), pour un meurtre très scientifique.
Morts par armes tranchantes Le plus célèbre du genre est bien évidemment le Crime de l'Orient-Express, mais il y a aussi :
ABC contre Poirot, le dernier meurtre (lettre D) ;
Cartes sur table, pour le meurtre de Mr Shaitana ;
« le Chant du cygne », le Mystère de Listerdale ;
deux des meurtres dans le Couteau sur la nuque ;
le Crime du golf, toujours avec Poirot ;
dans « Impasse au roi », le Crime est notre affaire, avec un stylet ;
le Meurtre de Roger Ackroyd, avec Poirot, premier roman traduit en français ;
le Mystère du bahut espagnol, avec Poirot, l'arme étant un fin et long stylet ;
la Plume empoisonnée, le second meurtre, avec une broche ;
un égorgement, dans Les Quatre ;
le Sanglier d'Érymanthe, au rasoir ;
« le Sanctuaire d'Astarté », le Club du mardi (Miss Marple), avec un poignard ;
la Troisième Fille, le meurtre du peintre, avec un couteau ;
Morts par armes à feu
Elles sont plus rares, mais existent aussi, en particulier dans :
le Chat et les Pigeons, le premier meurtre comme le dernier ;
Feux d'artifice, une petite nouvelle avec Poirot et Japps ;
la Maison du péril, mais restant sans effet ;
Mort sur le Nil, où ils sont d'ailleurs nombreux ;
l'Ombre sur la vitre, nouvelle avec Mr Quinn ;
Passager pour Francfort, le dernier meurtre (et de nombreux attentats) ;
le Rêve, où l'on retrouve le docteur Stillingfleet ;
le Secret de Chimney's ;
le Signal rouge, une nouvelle du recueil Le Flambeau ;
le Signe dans le ciel, nouvelle avec Mr Quinn ;
Strangulations
Elles existent aussi, l'étranglement pouvant être dû à divers objets :
ABC contre Poirot, la lettre B, avec une ceinture de soie ;
La dernière énigme, directement avec les mains (gantées, bien sûr) ;
Les vacances d'Hercule Poirot, directement avec les mains ;
L'homme au complet marron, le meurtre de l'actrice Nadine ;
Le train bleu, le seul meurtre du livre ;
dans « l'Oiseau à l'aile brisée », l'une des nouvelles du Mystérieux Mr. Quinn, une femme est étranglée avec une corde de guitare.
On peut y adjoindre les diverses tentatives d'assassinat par le gaz, dans La plume empoisonnée et dans Meurtre au champagne ; ainsi qu'une excellente petite nouvelle, parue pour la première fois en France à la fin du premier tome de l'édition du Masque des &oe;uvres complètes en cours de parution.
Bien qu'il ne s'agisse pas de strangulation au sens propre, la mort par noyade (qui peut se rapprocher d'un accident) est due aussi à l'asphyxie. Elle est utilisée dans la Voix dans les ténèbres (avec Mr Quinn) ; le Seuil ensanglanté, la Demoiselle de compagnie et Mort par noyade (avec Miss Marple).
Morts par armes contondantes
On en trouve aussi quelques unes :
ABC contre Poirot, lettres A et C, avec une canne plombée ;
Cinq heures vingt-cinq, le meurtre du capitaine Trevilyan, avec un boudin de sable ;
le Chat et les Pigeons, les deux derniers meurtres, avec un boudin de sable ;
Mrs MacGinty est morte, le meurtre de Mrs MacGinty, avec un couteau à sucre ;
« Six pence pour une chanson », le Mystère de Listerdale ;
Tragédie de Noël, avec un sac de sable.
Accidents et divers Ils sont particulièrement mis à profit dans la Maison biscornue : des pierres, éléments de sculpture et autre se détachent malencontreusement. Aussi utilisé dans le Noël d'Hercule Poirot (une boule en pierre, servant de pomme d'escalier) et dans la Maison du péril (un tableau). Tomber d'une falaise peut aussi être efficace, dans Une mémoire d'éléphant, bien qu'il y ait des ratés (l'Homme au complet marron) ; à défaut d'une falaise un cheval peut faire l'affaire, comme dans la Nuit qui ne finit pas, ou un escalier, comme dans les Quatre Suspects ou le Mort avait les dents blanches. Et bien sûr, les Dix Petits Nègres.
Un meurtre particulièrement astucieux est décrit dans T.S.F., utilisant la radio (!).
Enlèvements et disparitions
Poirot surtout est concerné par cette catégorie d'enquêtes. Ce sont :
l'Enlèvement du premier ministre, pour empêcher une réunion pendant la guerre ;
la Disparition de Mr Davenheim, dans un but frauduleux ;
la Biche aux pieds d'airain, pour raisons de santé ;
Mais les époux Beresford aussi peuvent y être confrontés, dans Mr Brown et, si l'on veut, dans le Crime est notre affaire.
Un cas un peu particulier, rencontré par Mr Quinn et Satterthwaite, est raconté dans À l'enseigne du « Bells & Motley ».
Affaires de drogue Là encore, surtout Poirot est concerné ; quelques nouvelles sont entièrement fondées sur la drogue mais beaucoup de romans y font allusion sans que ce soit l'intrigue principale. Ce sont, entre autres :
Une petite mention dans Les vacances d'Hercule Poirot, d'ailleurs remplacée par des bijoux dans la version cinématographique avec Peter Ustinov (la personne impliquée étant aussi différente...) ;
la Capture de Cerbère, la comtesse Vera Rossakof étant impliquée à son insu ;
Les événements de Pension Vanilos découlent en partie de la drogue (mais aussi des bijoux) ;
Une utilisation très différente de la drogue est de rendre fou, pour éventuellement mener au suicide, ce qui est exploité dans la Troisième Fille et le Jardin des hespérides.
Les « grandes » organisations criminelles ; les luttes contre un cerveau du crime
Ce type de roman apparaît dès les premiers romans :
Mr Brown, première aventure des époux Beresford ;
Et pourquoi pas Evans ? ;
l'Homme au complet marron ;
Les Quatre avec Poirot, où l'organisation est très clairement définie ;
Passager pour Francfort, où il faut lutter contre diverses associations nazies ;
Destination inconnue
Dans un genre voisin se situent les affaires d'espionnage, spécialité des époux Beresford (même si Hercule Poirot à des accointances avec les Services Spéciaux).
Divers Beaucoup d'inclassables dans le genre franchement criminel, en particulier les affaires traitées par l'agence Parker Pyne. Mais aussi :
L'hydre de Lerne, où comment faire taire une rumeur ;
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