Tam Tang
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- Từ: 13.02.2007
- Nơi: Viện Hóa Đạo
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RE: Compassion et sagesse - Dalaï-Lama
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18.03.2007 20:53:16
Le lama de Sera veut des preuves En 1937, on décida d’envoyer différentes délégations à la recherche de ces bâtiments qui avaient été aperçus à la surface du lac sacré. S’ajoutait à la vision un autre indice. Le corps du XIIIè dalaï-lama défunt avait été placé sur son trône, le visage dirigé vers le sud. Or, un peu plus tard, la tête s’était tournée vers l’est. On concentra dons les recherches dans cette direction. Kwetsang Rimpoché, du monastère de Sera, et sa délégation découvrirent au nord-edt de la province d’Amado, dans le Dokham, le monastère de Kumbum avec ses toitures dorées et vertes, puis un peu plus loin, dans un hameau voisin à Trakster, une ferme couverte de tuiles turquoises. Ces deux bâtiments correspondaient à la vision. Avant que les trois moines ne pénètrent dans la maison, Kwetsang Rimpoché échangea ses vêtements avec ceux de son serviteur. Ilprit soin de conserver sur lui le rosaire du XIIIè dalaï-lama. Dès que le prétendu domestique se fut installé dans la cuisine, Laos Thonier, né le 6 juillet 1935, et alors âgé de deux ans, grimpa spontanément sur ses genoux et s’empara sur-le-champ du rosaire. Le Rimpoché promit à l’enfant le chapelet à conditionqu’il devine son identité. Le garçonnet lui répondit sans attendre : »Tu es le lama de Sera. » Et il ajouta dans la foulée les noms des deux autres lamas qui faisaient partie de la délégation. Le Rimpoché lui fit ensuite subir d’autres épreuves. Il lui présenta des objets dont certains avaient véritablement appartenu au dernier dalaï-lama décédé, et d’autres non, en particulier deux rosaires noirs, deux jaunes et deux moulins à prières. L’enfant reconnu sans difficulté ceux du défunt. Quand il dut choisir entre les deux bâtons de pèlerin, il hésita puis prit le bon. Ce choix renforça les présomptions de lama. Tout laissait à penser que l’enfant était effectivement la réincarnation du feu XIIIè dalaï-lama. En effet, les deux bâtons lui avaient bien appartenu, mais celui sue l’enfant avait choisi était celui que le dalaï-lama utilisait couramment, alors que, ne se servant jamais de l’autre, il l’avait offert en cadeau. Le seigneur du Lotus blanc monte sur le trône. Tout le monde s’accorda à penser que le syllabe « Ah » aperçue sur les eaux du lac renvoyait au district d’Amado, « Ka » indiquait le monastère de Kumbum et « Ma » le monastère de Karma Polpai Dorje. Le XIIIè dalaï-lama y avait fait halte à son retour de Chine. *tous ces détails significatifs confirmaient les quasi-certitudes des enquêteurs . Mais Ma Pou-Feng, le gouverneur musulman de la région à la solde de la Chine, se refusait à laisser partir l’enfant et réclamait une rançon. Les négociations furent âpres. Il fallut attendre 1940 et le versement d’une forte somme pour que l’enfant, alors âgé de cinq ans, et sa famille fussent autorisés à gagner la capitale. A Lhassa, il reçut le nom de Tenzin Gyatso et fut reconnu officiellement comme le XIVè dalaï-lama . Le jour de son intronisation, on lui donna encore d’autres noms : »Le Seigneur de Lotus blanc, le Joyau-qui-exauce-tous-les-désirs, Le Précieux Victorieux, Le Maître Icomparable ». Les Tibétains se contentent de l’appeler Kundun, ce qui signifie dans leur langue « La Présence ». C’est à cette époque que l’enfant fit ses premiers pas sur un chemin difficile. Il ne pouvait pas imaginer ce qui l’attendait. Bonnets jaunes et bonnets rouges. On ne peut comprendre le rôle du dalaï-lama sans donner quelques explications préalables. Il est à la fois le chef religieux et politique du Tibet, et il dirige l’ordre des Gelong-Pa, « ceux qui pratiquent la vertu », également appelé ordre des bonnets jaunes en raison des coiffures que portent ses membres. Vient ensuite par ordre d’importance dans la hiérarchie l’école des bonnets rouges, la kagyü, avec à sa tête le karmapa. E, 1992. le dalaï-lama désignait Ugyen Trinley, tout juste âgé de quatorze ans, comme le XVIè karmapa. Au début de l’an 2000, ce dernier a fui son monastère tibétain de Tsurphu et traversé l’Himalaya pour rejoindre la province de Dharamsala, dans le nord de l’Inde. La dalaï-lama et la karmapa sont pour les bouddhistes des bodhisattvas, c’est-à-dire des êtres qui aspirent au grand Eveil. A leur mort, ils parvienront dans le nirvana, mais par miséricorde (karuna) ils renonceront au nirvana jusqu’à cve que tous les êtres soient eux-mêmes délivrés. Ils sont des réincarnations du bodhisattva Chenserig (personnification d’une déité singulière qui veille sur le Tibet) ; littéralement, le mot chenserig signifie en tibétain « celui qui voit ». Chenresig est le saint patron du Tibet. Rien ne se passe au pays des Neiges éternelles sans son intervention. Le roi Srong-stan-gampo (620-649), le « Père du peuple tibétain », est considéré comme sa réincarnation. La progression sur la voie spirituelle commence par l’élévation du cœur vers l’Eveil (bodhichitta), marquée par la prononciation d’un vœu (pranidhana), promesse faite d’atteindre la perfection. Le gérant des traditions religieuses. Sous l’autorité des dalaï-lamas, le Tibet est devenu au cours des siècles un Etat religieux avec des institutions monastiques fortement hiérarchisées. La Révolution culturelle chinoise a détruits les fondements de cet édifice. Iln’en demeure pas moins que le dalaï-lama se porte garant de la libre pratique de tous les courants religieux issus de la tradition bouddhiste au Tibet, mais aussi de croyances plus anciennes telles que le boen ou la religion musulmane, qui cohabitent sur le toit du monde. Tout de suite après le dalaï-lama dans la hiérarchie ecclésiastique, se trouve le panchen-lama, considéré comme la réincarnation du très populaire Bouddha Amitaba. A la mort d’un dalaï-lama, le panchen-lama était considéré jusqu’àprésent comme son représentant spirituel. Le dernier panchen-lama est mort subitement en juillet 1989, dans des circonstances qui restent à ce jour inexpliquées. En 1995, le dalaï-lama lui nommait un successeur, âgé de six ans : Gendum Choeki Nyima. Les Chinois ripostèrent en d »signant un panchen-lama de leur choix. On ne sait rien du sort que la Chine a réservé à Nyima et à ses parents. A en croire les rumeurs, il aurait été exilé dans une provne reculée du Tibet. Les Tibétains en exil considèrent Myima comme le plus jeune prisonnier politique du monde. Il semble que Péki, ait donné récemment son accord pour que les dignitaires religieux nommés par le dalaï-lama participent à se recherche. Lorsque le Ddalaï-lama arrive tout enfant au palis du Potala, il fut confié à Ling Rimpoché et à Trijang Rimpoché, qui se chargèrent de se formation religieuse. Il ne retrouvé ses parents, désormais, anoblis, qu’un mois après son arrivée. Il fir grande impression pas ses facultés intellectuelles précoces. Heinrich Harrer, célèbre en Europe pour son livre Sept ans au Tibet, rapporte que le jeune dalaï-lama faisait déjà preuve à l’époque d’une grande indépendance d’esprit. Il se démarquait ainsi d’un bon nombre de ses prédécesseurs qui, toute leur vie durant, n’avaient été que des marionnettes sous la coupe de leurs maîtres et s’étaient laissé dessaisir du pouvoir en faveur du régent. Harrer, qui fit partie durant un temps des proches du petit dalaï-lama, brosse de lui un portrait étonnant : »Cet enfant possédait une intelligence prodigieuse. Il lui suffisait de lire un livre une seule fois pour le connaître par cœur. Très tôt, il s’intéressa aux affaires de l’Etat, critiqua ou félicita l’Assemblée nationale pour ses décisions «. Ce n’est qu’à l’âge de quinze ans que le dalaï-lama aborda l’enseignement religieux. Très tôt appelé aux affaires de l’Etat. Lorsque la Chine communiste se fit plus menaçante, le dalaï-lama, tout juste âgé de seize ans à l’époque, prit en main les rênes du pouvoir politique. Comme ses prédécesseurs, il tenta de démocratiser le Tibet, soumis à un régime strictement théocratique, mais il rencontra une forte opposition. Il voulut abolir la loi sur les dettes transmises par succession qui condamnaient de nombreuses familles à la pauvreté. Cela contraria beaucoup la noblesse tibétaine, qui se sentait atteinte dans ses privilèges. Il voulut mettre en place un enseignement démocratique pour tous. Ce dalaï-lama réformateur déplaisait fortement à l’occupant chinois, qui voulait s’arroger le mérite de libérer le peuple tibétain du système féodal. Le dalaï-lama fut subitement projeté sur la scène politique internationale et devint un homme politique à son « cœur défendant ». Ses premiers pas furent hésitants. Les Chinois réduisent de plus en plus l’autonomie accordée au Tibet. En 1954, il se rendit avec le panchen-lama à Pékin, où il tenta en vain de négocier avec Mao Zedong et Zhou Enlai la liberté du Tibet. En 1956, il rencontra en Inde le Premier ministre Nehru. Mais ce dernier le reçut en tant que chef religieux et ne lui accorda aucun soutien sur le plan politique . Alors que la situation des Tibétains se dégradait dramatiquement, le dalaï-lama préféra s’exiler en Inde, emmenant avec lui près de cent mille Tibétains, et fonda à Dharamsala un gouvernement en exil. L’une de ses principales préoccupations reste encore aujourd’hui de faciliter l’implantation de nombreux compatriotes qui le rejoignent en Inde. En 1963, il rédigea une constitution garantissant au peuple tibétain un régime démocratique. La communauté internationale n’accorda à cette époque aucune attention à ce gouvernement en exil – à l’exception de deux ou trois résolutions sans lendemain de l’ONU. A la différence de Nehru, il n’a jamais été reconnu en sa qualité de chef politique ; les politiciens occidentaux l’ont cantonné dans sa fonction de chef religieux. Lorsque la République populaire de Chine fit son entrée aux Nations-Unies, la question tibétaine fur mise sous le boisseau jusqu’en 1991. La Chine représentait un marché potentiel non négligeable que convoitaient les pays désireux d’établir des relations commerciales avec ce pays. En soulevant la question des atteintes aux droits de l’homme, ils craignaient de se fermer un marché intéressant. En juin 1993, lors de conférence à Vienne, la Chine obtint l’exclusion du dalaï-lama dans les négociations. Alois Mock, le ministre autrichien des Affaires étrangères, et président pour l’heure de la conférence, intervint pour lever cette interdiction. A l’occasion de sa vingt-deuxième visite en Allemagne, en 1999, le dalaï-lama fut reçu par le ministre des Affaires étrangères, Joschka Fischer, et par le ministre de l’Intérieur Otto Schily. Lors de ses entretiens, le dalaï-lama plaida pour une solution d’entente avec Pékin sur la base d’une véritable autonomie culturelle du Tibet. ; il ne modifie rait pas sa politique à l’égard de la Chine. En août 2000, la République populaire de Chine exerça de telles pressions que le dalaï-lama fut encore écarté du Millenium à New-York. Ce colloque réunissait plus d’un millier de chefs religieux, toutes confessions confondues, avec pour objectif l’éradication des tensions d’origine religieuse en vue de l’établissement de ma paix dans le monde ; la protection de l’environnement et la lutte contre la pauvreté étaient aussi à l’ordre du jour. Le organisateurs proposèrent en guise de compromis une rencontre parallèle, à l’hôtel Waldorf Astoria de New-York. Le dalaï-lama y fut invité à prononcer à l’allocution finale. N’ayant pas l’intention de créer des différends entre les Nations, le chef tibétain déclina officiellement l’invitation. Le Pape prit un peu plus tard l’initiative de recevoir la daläi-lama, puis Carlos Santos, président du Mexique, le reçut à son tour. En 1990, Vaclac Havel, le président de la Tchécoslovaquie, l’invitait en qualité de dirigeant politique. Les relations semblaient vouloir se dégeler. Les rencontres se succédèrent ensuite : en 1991 avec George Bush et le Premier ministre anglais, John Major, avec Gro Herlem Brundtland, le Premier ministre norvégien ; en 1993 avec Bill Clinton et Thomas Klestil ; en 1996 avec Nelson Mandela ; enfi, en 1998, avec Jacques Chirac et Lionel Jospin au palais de l’Elysée. Dans son combat inlassable pour le Tibet, le dalaï-lama a parcouru le monde entier, visitant plus de vingt-cinq pays. Depuis 1957, la dalaï-lama a reçu plus de cinquante-six distinctions honorifiques ; le Prix Nobel de la paix est venu couronner son œuvre en 1989. Sa Sainteté s’est vu décerner vingt-six fois le titre de docteur honoris causa ; il est titulaire d’uen chaire de professeur dans deux universités russes et a écrit plus d’une cinquantaine de livres. Jusqu’à ce jour, aucun Etat n’a reconnu officiellement son gouvernement. Son autorité est même parfois contestée parmi les Tibétains, comme le souligne le journaliste By Huitzi dans le journal des Tibétains en exil, Lungta (n°7, page 24), car la dévotion sans borne des Tibétains pour leur chef est plutôt un obstacle au processus de la démocratisation de la communauté en exil. Il demeure le Maître absolu et incontesté ; il ne viendrait à l’idée de personne de critiquer son autorité, sous peine de paraître vouloir se placer au-dessus de lui. Par ailleurs, le dalaï-lama reste prisonnier d’un monarchisme auquel il ne peut lui-même rien changer. En revanche, très peu de Tibétains vivant à l’étranger partagent ce point de vue.
<bài viết được chỉnh sửa lúc 28.03.2007 05:10:37 bởi Tam Tang >
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