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Pierre Loti Écrivain français (1850-1923). Julien Viaud de son vrai nom fut officier de marine, grand voyageur et surtout romancier. Son œuvre, souvent autobiographique, nous conduit en Turquie (
Aziyadé), au Sénégal (
Le roman d'un spahi) ou au Japon (
Madame Chrysanthème) dont le succès fut immense et qui inspira à Puccini,
Madame Butterfly. Il a aussi voyagé de l'Égypte à Tahiti en passant par l'Inde… Le cadre de ses romans n'a pas toujours été aussi exotique, avec
Pêcheurs d'Islande il décrit la vie des pêcheurs bretons,
Ramuntcho se situe au Pays Basque où il termine sa vie. Il devient riche, célèbre. À 42 ans, il est élu à l'Académie française contre Émile Zola. Il est mort à Hendaye. Après ses funérailles nationales en 1923, Loti est enterré selon ses indications dans le jardin des
Aïeules, ses tantes, dans l'île d'Oléron, où il jouait petit. En 1925 et 1925, son fils Samuel publie son journal intime.
« Il naît, sous le nom de Julien Viaud, le 14 janvier 1850, de Nadine Texier et Jean-Théodore Viaud, secrétaire de mairie, dans cette fameuse maison qu'il transformera plus tard. Une famille protestante où dominent les femmes, la mère et les tantes, et dont Julien est le dernier fils. L'ainé, Gustave, objet d'une admiration fascinée de son cadet, meurt en mer, en 1865, la même année que la meilleure amie de Julien, Lucette Duplais. L'année suivante, le père est injustement accusé de malversations et perd sa situation. Dès l'âge de seize ans, le jeune Julien sait qu'il va devoir bientôt assurer le salut matériel de sa famille. Reçu à l'Ecole navale à Paris, il prend la mer en 1870, comme aspirant de première classe, suivant l'exemple de son cher Gustave.
Dès lors, il ne cessera plus de sillonner le monde en bateau, avec de longs repos à son port d'attache familial de Rochefort, qu'il embellit de collections d'objets achetés ou volés. En 1872 il est à Tahiti où on lui a dit, à tort, que son frère avait eu deux enfants d'une indigène. Lui-même tombe amoureux de quelques jolies Polynésiennes et reçoit de la reine Pomaré le surnom de Loti (nom d'une fleur tropicale), qu'il donnera par la suite à un de ses personnages avant d'en faire son propre pseudonyme d'écrivain, l'officier Julien Viaud étant, sinon interdit d'écrire, tenu à une réserve peu compatible avec son tempérament exalté.
Car Julien Viaud est un drôle de citoyen, depuis l'adolescence, l'âge où il commence à tenir son journal intime. Il est pour lui-même son principal centre d'intérêt et il ne s'aime pas. Il est de très petite taille, porte des talons hauts, parfois montés sur des ressorts, qui lui donnent une démarche de criquet. » (extrait d'un article de Michel Braudeau,
Le Monde, 28 juillet 2002)