Pour ceux qui aime la langue
newway3794 28.10.2010 17:35:01 (permalink)
L’anglais n’est pas la seule langue qu’il faut savoir parler…
“Qui ne connaît pas de langues étrangères ne sait rien de la sienne.” Goethe, (1749-1832)
 
 
“Une autre langue est une autre vision de la vie.”
Federico Fellini, régisseur italien.

 
 
“Les limites de ma langue sont les limites de mon univers.”
Ludwig Wittgenstein

 
 
“La diversité linguistique protège et nourrit le développement des différentes cultures, où se découvrent les divers chemins de la connaissance humaine. La vie de celui qui en connaît plusieurs sera assurément enrichie.”
Nicholas Ostler, Empires of the Word

 
 
“La langue, c’est notre mère, on suce la langue en suçant le lait maternel. La langue, c’est notre oxygène, c’est notre chlorophylle. On est inséparables de notre langue. La langue, elle est à l’intérieur de nous. Elle est dans notre tête, mais elle est dans nos mains, elle est dans notre sexe, elle est dans notre corps. Vous arrachez notre langue, c’est comme vous arrachez une demi-livre de chair.”
Bernard Pivot

 
 
“La poésie est ce qui se perd dans la traduction.”
Robert Frost, poète américain

 
 
“Le monde est une mosaïque de visions et chaque vision est capturée dans une langue. Chaque fois qu’une langue se perd, c’est une vision du monde qui disparaît.”
Pr. David Crystal, linguiste britannique, Professeur honoraire, University of Wales, auteur the “The Cambridge Encyclopedia of the English Language”

 
 
“On mesure l’humanité d’un homme au nombre de langues qu’il parle.”
Proverbe slovaque

 
 
“La langue universelle n’est pas l’anglais, c’est un anglais estropié.”
Internaute anonyme

 
 
“Si vous vous mettez dans l’état d’esprit de l’Europe du XVe siècle, le latin a un très bel avenir devant lui…
… si en revanche vous vous mettez dans l’état d’esprit du monde d’aujourd’hui, l’anglais a un très bel avenir devant lui.”
Nicholas Ostler, Empires of the Word

 
 
“Partout, notre langue répand des larmes
Pace que ses enfants s’en détournent
La laissant seule avec son lourd fardeau”
Poème en Ouolof (Sénégal) Useyno Gey Cosaan

 
 
“Ma langue, ma précieuse posséssion
Ma langue, mon objet d’affection
Ma langue, mon cher art”
Affiche maorite (Nouvelle-Zélande)

 
 
“Si le guarani s’éteint, qui priera pour que le monde ne s’éteigne pas aussi?”
Proverbe Guarani (Paraguay)

46 arguments…
Les médias, les politiciens et les rumeurs… tous s’accordent pour dire que l’anglais est: prééminent, incontournable, omnipotent… Bref LA langue qu’il faut savoir parler. Hors de l’anglais point de salut !
Certes «l’omniprésence» de l’anglais n’est plus à montrer, et il est bon de savoir manier avec habileté la langue de Shakespeare; mais cette «omniprésence» permet-elle de conclure que posséder l’anglais soit suffisant, ou qu’apprendre d’autres langues relève de la cosmétique intellectuelle?

- l’anglais suffisant pour voyager, pour une compréhension mutuelle et subtile, pour étudier, pour travailler, pour un développement personnel harmonieux…?
- l’anglais: première ou unique langue qu’il faille posséder?
- les autres langues inutiles ou, au mieux, secondaires?
- l’unilinguisme: une perspective d’avenir, un idéal qu’il faut soutenir?
- le multilinguisme: une entrave aux échanges et à la diffusion du savoir?

Avis d’experts, sociologues, linguistes, anglophones, non-anglophones, témoignages et expériences vécues de voyageurs, d’étudiants, d’enseignants et de professionnels, les 46 arguments qui suivent vont nous démontrer le contraire! (et offrir par la même occasion quelques pistes de reflexion sur les dangers d’une telle position)
«l’anglais n’est définitivement pas la seule langue que vous devez savoir parler»

parce qu’il existe 6912 langues vivantes dans le monde!
parce que 516 langues sont menacées de disparition
parce que 10 langues s’éteignent chaque année.
parce que 873 millions de personnes parlent chinois comme langue maternelle, contre 340 millions pour l’anglais. Derrière le hindi et l’espagnol d’ailleurs!
parce qu’il y cinq milliards de personnes au monde qui ne parlent pas anglais.
parce qu’en Papouasie-Nouvelle-Guinée, on parle 1082 langues vivantes.
parce que l’anglais est la langue qui possède le plus de mots au monde (env. 250′000).
parce que l’espagnol ne possède aucun verbe irrégulier!
parce qu’en conquérant le monde, l’anglais se perd lui même.
parce que “une autre langue c’est une autre vision de la vie.”
parce que l’anglais n’est pas la langue facile que l’on croit.
pour développer ses capacités de création et d’abstraction.
pour de meilleurs résultats scolaires
pour voyager aux… Etats Unis!
pour découvrir la légendaire route de la Soie.
parce que la vitalité même des langues repose sur leur interaction.
car voudrions-nous vraiment d’un monde qui n’aurait plus, pour se dire, qu’une seule langue?
pour être plus compétitif sur le marché de l’emploi.
parce que mieux vaut parler un peu la langue locale plutôt qu’un mauvais anglais.
pour s’ouvrir de nouvelles perspectives.
parce que l’anglais n’est pas toujours apprécié à l’étranger.
à cause des limites propres aux lingua franca.
parce que le monde serait si fade sans sa variété de cultures et de langues.
parce que les « secrets du terroir » ne sont offerts qu’à ceux qui font l’effort de parler la langue du pays
pour élargir son univers mental.
parce que l’unilinguisme ne saurait être une perspective d’avenir
car chaque fois qu’une langue se perd, c’est une vision du monde qui disparaît
pour protéger et préserver la diversité culturelle.
pour augmenter ses chances de trouver l’âme sœur!
arguments anglophones

parce qu’il est facile de nouer des contacts lorsqu’on est multilingue.
parce que tout sonne mieux en français.
pour lire les journaux étrangers et découvrir tout ce qu’on vous cache.
pour ne pas s’user les yeux à déchiffrer les sous-titres des films étrangers.
pour pouvoir parler des autres sans qu’ils vous comprennent.
pour prétendre être un touriste lorsqu’un contrôleur vous épingle dans le bus.
pour impressionner votre dernière conquête en vous adressant au serveur dans sa langue.
pour enfin lire les modes d’emploi de la première à la dernière page!
pour susurrer des mots doux dans toutes les langues du monde.
parce que les prix sont toujours à moitié plus élevés lorsque donnés en anglais.
parce que les locaux vous emmèneront dans ces lieux secrets où ils cachent les bons vins et les produits du terroir bon marchés.
pour regarder une autre chaîne que CNN dans les chambres d’hôtel à l’étranger.
parce que sinon, tous les Européens penseront que vous êtes inculte, arrogant et étroit d’esprit.
parce que sinon, tous les Européens penseront que vous êtes américain.
parce que sinon, tous les Français penseront que vous êtes un idiot.
parce que c’est amusant.
Parce qu’il existe encore des centaines d’arguments! Y compris les vôtres !
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POINTS DE VUE DE SPECIALISTES
Thèmes: définition de l’anglais/lingua franca/puissances linguistiques/bilinguisme et multilinguisme/développement personnel/économie & emploi
l’anglais n’est pas la langue facile que l’on croit.
“L’anglais n’est pas la langue facile que l’on croit, en se laissant abuser par l’impression d’une acquisition rapide. C’est, au contraire, une langue assez difficile, non seulement par sa phonétique, mais aussi par la structure des phrases. Une petite expérience suffit pour s’en convaincre. Elle consiste à relever, dans des journaux britanniques ou américains, tel ou tel article, contenant, comme c’est le cas le plus souvent, beaucoup de constructions verbales et formules idiomatiques transparentes pour les locuteurs de naissance. On constate que la plupart de ces textes sont en partie opaques à des étrangers, pourtant bons connaisseurs de l’anglais, ou considérés comme tels.”
(Claude Hadège, Le Monde 19.03.07)

en plus de l’anglais, il faut apprendre… l’anglais !
“700 millions de personnes parlent anglais dans le monde. Or c’est la langue maternelle de moins de la moitié d’entre elles. D’où l’idée sérieusement défendue du Globish comme “langue” (dialecte planétaire) de communication internationale pour remplacer un pseudo anglais devenu méconnaissable et difficile à utiliser.”
(Cf. Jacqueline Quéniart, Professeur agrégée d’anglais, France)

pour un anglais décharné: quel avenir ?
Anglais langue universelle ; alors pourquoi tant d’interprètes et de traducteurs? Parce que des études ont montré qu’apprendre une langue et la maîtriser sont deux choses bien différentes : si 51% des Européens disent l’avoir apprise comme langue maternelle ou langue seconde, seuls 38% pensent pouvoir tenir une conversation dans cette langue (étude de la Commission Européenne, février 2006).
“Quand un français rencontre un italien, ils parlent un anglais décharné, une langue qui n’est pas communicative, qui leur sert juste à s’orienter, à peine plus qu’un alphabet Morse”.
(Diego Marani, Intervista a Repubblica, 18/08/98)

limites des lingua franca
“[L’anglais] est devenu une lingua franca mondiale. Cependant, les lingua franca montrent leurs limites. Si les citoyens européens n’étaient capables de parler que leur langue maternelle plus une lingua franca, les entreprises, les individus et la société y perdraient. Les entreprises ont plus de chance de vendre leurs produits si elles maîtrisent la langue du client; une lingua franca ne répondra pas à ce besoin. […] Une lingua franca ne suffit pas pour pouvoir s’intégrer dans la population locale. […] Une véritable compréhension mutuelle et une riche appréciation d’autres cultures passent par un contact direct avec les habitants d’autres pays – en essayant de parler leur langue. “
(Commission des communautés européennes, “Promouvoir l’apprentissage des langues et la diversité linguistique”, Bruxelles, 13.11.2002.)
Document disponible sur le site de la Comission Européenne: http://ec.europa.eu/
ou sur ce lien:
apprentissage des langues et diversité linguistique
L’anglais conquiert le monde et se perd lui même…
“L’usage de la langue anglaise par des locuteurs non natifs a entraîné l’apparition de différentes variétés d’anglais, désignées sous le nom d’Englishes. Il semblerait donc qu’on puisse déjà constater l’existence d’un Chinglish (anglais parlé par les Chinois), d’un Singlich (anglais parlé par les habitants de Singapour) ou d’un Japlich (anglais parlé par les Japonais). À long terme, ces variétés pourraient à leur tour être fragmentées en divers dialectes de l’anglais, au point de devenir des langues distinctes, comme cela a été le cas du latin et des langues actuelles qui en dérivent.”
(David Crystal, président du Comité scientifique international de Linguamón)

…contraire à l’esprit européen!
La seule étude de l’Anglais serait une limitation à la connaissance de notre continent contraire à l’esprit européen. Respecter la diversité linguistique est l’une des valeurs essentielles de l’Union Européenne: “langue maternelle plus deux langues étrangères” voilà l’objectif de la politique européen. L’UE a d’ailleurs 23 langues officielles. (Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, art. 22.)
« La maîtrise d’au moins deux langues étrangères au terme de la scolarité est d’ailleurs affirmé comme un objectif à atteindre »
(V. Reding, commissaire européen pour l’éducation et la culture, 2001)

Chine et Japon négligeables?
“A l’avenir, les grandes puissances économiques comme la Chine et le Japon vont vouloir accroître l’importance internationale de leur propre langue, par fierté nationale. Celui qui a le pouvoir donne ses conférences de presse dans sa propre langue! […] Penser que, par le biais de la mondialisation, l’anglais va peu à peu s’imposer comme deuxième langue en Chine et au Japon, c’est négliger un aspect important: en Asie, le monde anglosaxon ne représente pas seulement la démocratie et les droits de l’homme, mais aussi l’impérialisme.”
(Dr. Phil. Heinrich Reinfried, japonologue, professeur à l’Université de Zürich et à l’EPFZ, directeur de Asia Intensiv, in Die Weltwoche, 17.01.2002)

l’anglais n’est pas une langue «neutre»
“D’abord, l’anglais n’est pas une langue «neutre». C’est une langue d’un contexte, dont la prédominance au plan mondial est liée à celles d’un univers culturel et d’un système économique déterminés. Adopter cette langue d’échange, c’est s’inscrire dans le sillon de cette prédominance, voire la favoriser. L’anglais n’est pas la seule langue internationale; beacoup de nations ont encore recours au français, à l’espagnol ou à d’autres langues pour leurs échanges internationaux et se trouvent encore en périphérie de la zone d’influence anglophone.”
(Professeur Armin Geertz)

développer ses capacités créatives
“La standardisation et l’hégémonie sont des obstacles à l’épanouissement des individus et des sociétés…Dans une société qui met en exergue l’innovation scientifique et technique, le multilinguisme est le seul moyen d’amener les hommes au maximum de leur capacité créative en maintenant la diversité des perceptions et des approches visant au progrès.”
(Charles-Xavier Durand, Université de technologie de Belfort-Montbéliard)

stimuler ses facultés d’abstraction“La stimulation intellectuelle générale produite par l’utilisation régulière de deux langues rend ces sujets également significativement supérieurs aux monolingues dans le domaine de l’abstraction, du symbolisme, de la souplesse conceptuelle et de la capacité à résoudre les problèmes. Les retombées de cette stimulation intellectuelle sont particulièrement impressionnantes dans le domaine des mathématiques.
(Professeur Jean PETIT, psycholinguiste, Universités de Reims et de Constance)

de meilleurs résultats scolaires…
“L’on constate enfin que ces enfants acquièrent une troisième ou une quatrième langue (anglais compris, si nécessaire) avec facilité et rapidité, même au-delà de la période sensible : en France, il a été établi que ce sont les sujets bilingues français/langue régionale qui obtiennent dans le second degré les meilleurs résultats dans l’étude des langues étrangères.[...]
et une attitude d’ouverture
[...] Portant l’altérité en eux-mêmes, ces sujets bilingues ont enfin, envers d’autres langues et d’autres cultures, une attitude d’ouverture qui est à l’inverse de la xénophobie.”
(Professeur Jean PETIT, psycholinguiste, Universités de Reims et de Constance)

pour garder la forme intellectuelle
Des études suggèrent que l’agileté mentale requise pour parler deux langues ou plus pourrait empêcher un déclin mental et retarder l’apparition de la démence.
(Bialystok, E., et al. (2007). Bilingualism as a protection against the onset of symptoms of dementia. Neuropsychologia 45: 459-464.)

pour être plus compétitif
Si vous cherchez un emploi, si vous vouler continuer vos études, parler plus d’une langue vous permettra de vous distinguer des autres candidats dans l’environnement compétitif et international d’aujourd’hui.
(John Wesley, site
pickthebrain.com)
commerce: mieux vaut parler un peu la langue locale qu’un mauvais anglais
Chacun sait que l’anglais est très présent dans le commerce, certaines sciences, le monde du spectacle, le sport de haut niveau, le journalisme, la politique internationale, mais pas forcément autant qu’on le pense. Tous ceux qui en ont l’expérience savent que pour vendre quelque chose dans un pays, il est plus efficace de parler un peu la langue locale qu’un mauvais anglais. Selon une étude réalisée pour la Commission en 2006 par le CILT, le centre national britannique des langues, récemment publiée, chaque année, des milliers d’entreprises européennes passent à côté d’occasions commerciales et de contrats du fait de leur manque de compétences linguistiques. Mais contrairement à une opinion trop répandue, ce n’est pas le niveau en anglais qui pose problème, mais bien le manque de commerciaux pouvant communiquer dans la langue du pays concerné: Si l’étude confirme l’importance de l’anglais en tant que langue commerciale mondiale, d’autres langues sont largement utilisées en tant que langues véhiculaires. Elle indique notamment que toute une série d’autres langues sont nécessaires pour assurer le succès des relations commerciales. Sont notamment citées au rang des langues les plus importantes les principales langues européennes, comme l’allemand, le français et l’espagnol, mais également, de plus en plus, d’autres langues du monde telles que le mandarin, l’arabe et le russe.
(Les entreprises et les langues vivantes, Agoravox, article 21434)

combat linguistique et génocide culturel
“Les langues renferment une grande part de l’héritage culturel du monde; à chaque langue qui disparaît, la culture mondiale souffre une perte irremplaçable. C’est pourquoi la communauté mondiale doit agir, et agir maintenant, afin d’à la fois sauver et protéger les nombreuses langues en danger, et afin de rendre la recherche possible pour toutes les langues vivantes, dans un contexte global.”
(Institut Vigdís Finnbogadóttir, www.vigdis.hi.is)

voudrions-nous d’un monde qui n’aurait plus, pour se dire, qu’une seule langue?
“L’anglo-américain ne peut pas être une véritable langue internationale, c’est-à-dire un instrument neutre permettant à chacun de communiquer partout. Il est le vecteur d’une culture qui risque d’engloutir toutes les autres en faisant d’elles des objets négociables. [...] Quelque argument que l’on produise, la menace de mort qui pèse sur les langues prend aujourd’hui le visage de l’anglais. Et je gage que les plus avisés des anglophones ne sauraient vouloir d’un monde qui n’aurait plus, pour se dire, qu’une seule langue.”
(Claude Hagège, professeur au Collège de France)

préserver la diversité culturelle
Les langues ne sont pas seulement des outils pour communiquer mais aussi des vecteurs de culture et plus de 50% des 6000 langues qui existent sont en danger de disparition:
“Depuis la nuit des temps, les langues naissent, évoluent et meurent avec les sociétés dont elles sont issue. Mais leur disparition atteint aujourd’hui un rythme sans précédent, sous l’effet d’une guerre des langues, que la mondialisation accélère: l’immense majorité des 6000 langues parlées actuellement dans le monde seraient menacées d’extinction à court terme. La diversité linguistique est donc en péril, et, avec elle un patrimoine de l’humanité : elle est le fondement de la diversité culturelle.”
(Ranka Beljac-Babic, Maître de conférence, psychologie du langage, Poitiers)

culture pop
S’il faut définir plus précisément ce que recouvre la notion d’omniprésence de l’anglais on ne peut manquer de poser préalablement la question d’une diffusion à grande échelle (quasi planétaire) d’une culture « pop » standardisée, sans sel ni saveur, et donc d’un inévitable nivellement par le bas. La parole est comme la biodiversité. Sans différence, ni diversité, elle est condamnée à disparaître. L’identité n’est pas meurtrière (A. Maalouf). Elle est au contraire la partie emergée de la culture. Celle qui laisse la porte ouverte pour tous.
(Ugo Toselli, Chargé de projets, Comité 21, Paris)

paradoxe?
“Faut-il compter en effet pour paradoxe ou stratégie le double fait que les États-Unis célèbrent sur leurs campus, tous les jours, en principe et par correction politique obligatoire, la douce tolérance et l’accueil réel du multiculturel, si nécessaire, tout en éradiquant, de fait, au lance-flammes des médias de tout canal, cinéma, télévision, autoroutes de l’information et techniques informatiques, les cultures faibles et même naguère fortes dans le monde entier ? La faiblesse des traductions en direction de l’anglais mesure, en retour, sa volonté de surdité.”
(Michel Serres, Éloge de la philosophie en langue française.)

POINT DE VUE DES ANGLOPHONES
Apprendre une langue étrangère… vous ouvre la porte d’une vie parallèle et d’un nouvel espace mental

« Apprendre une langue étrangère offre un aperçu d’une nouvelle société, culture, manière de vivre, mentalité, manière de voir les choses et attitude face à l’actualité. Tout cela se « perd dans la traduction » si on ne parle qu’anglais. On s’ouvre la porte d’une vie parallèle et d’un nouvel espace mental, riches et fascinants. C’est pourquoi j’aime apprendre et parler d’autres langues ! Sans mentionner les possibilités de voyages et d’emplois à l’étranger qui s’offrent à moi. »
(Isabelle Kremer, diplômée (Bachelor Advanced) de l’Université de Sydney. Isabelle est une citoyenne australienne qui apprend actuellement le français, l’espagnol et l’indonésien. Elle a beaucoup voyagé en Amérique du Sud et a étudié à un niveau universitaire à Paris, France.)

Le monde serait si fade sans sa variété de cultures et de langues
“* Toute personne originaire d’un pays anglophone s’attend à être comprise par tous les étrangers si elle prend la peine de parler fort et lentement. Cela me dérange beaucoup, c’est pourquoi je tente de changer ce stéréotype de l’anglophone en apprenant des langues étrangères.
* Pourquoi les non-anglophones devraient-ils se sentir obligés de parler anglais tout le temps, même si certains le font volontiers ?
* Il y a tellement de langues dans ce monde qui sont bien plus belles que l’anglais !
* Pour un anglophone, apprendre une langue étrangère permet d’élargir son horizon, car il est particulièrement difficile de trouver des anglophones dans le domaine de la traduction.
* L’apprentissage d’une langue étrangère va souvent de pair avec des voyages et la découverte d’autres cultures, c’est l’un des grands avantages.
* En apprenant une langue étrangère, vous susciterez l’admiration des vos amis anglophones, car c’est un fait peu courant et plutôt original!
* Plus d’opportunités d’emploi, accès au secteur des langues étrangères
* Les étrangers apprécient lorsqu’un anglophone s’efforce de parler une autre langue, car c’est rare !
* Le monde serait si fade sans sa variété de cultures et de langues.
* Tous s’accordent à penser que la majorité du monde parle anglais, mais lorsqu’on consulte les statistiques, on se rend compte que c’est faux. Le chinois, l’espagnol, le français et même le russe pourraient donner une bonne leçon à l’anglais! 

* La Suisse, l’un des plus riches, plus beaux et plus performants pays au monde, a 4 langues officielles. Ces barrières linguistiques ne causent manifestement aucun problème, au contraire elles enrichissent la variété culturelle du pays ! »
(Holly Sayer, Université de Hull, Angleterre. Holly est une citoyenne britannique qui apprend l’allemand, le français, l’espagnol et le Suisse allemand. Elle a beaucoup voyagé à travers l’Europe, où elle a étudié les langues et enseigné l’anglais comme langue seconde.)

Un cours de langue, c’est comme un cours d’histoire, de littérature, de sociologie, de politique et de linguistique tout en un!
« Apprendre une langue ne se résume jamais à des tableaux de conjugaison et à des listes de vocabulaire. L’apprentissage comprend l’étude des différentes cultures, histoires et politiques impliquées dans le développement d’une langue particulière. Un cours de langue, c’est comme un cours d’histoire, de littérature, de sociologie, de politique et de linguistique tout en un ! De plus, vous pourrez vous débrouiller dans un pays étranger et regarder les journaux télévisés de différents pays sans recourir à l’anglais. »
(Sophie Gascoigne-Cohen, diplômée (BA en langues) de l’Université de Sydney, Australie. Sophie est une citoyenne britannique qui parle français et espagnol. Elle a étudié à un niveau universitaire à Genève, Suisse, et étudie actuellement la médecine à l’Université de Melbourne, Australie.)
TEMOIGNAGES
Injuste mais vrai: l’anglais mal aimé!
“Je visite régulièrement la France, J’adore ce pays même si je ne parle pas encore le français. Quand je demandais un renseignement en anglais (que je parle couramment puisque je passe la moitié de ma vie professionnelle entre San Francisco et Moscou), personne ne me répondait. Quand j’ai commencé à me présenter dans un français très approximatif ou même en russe tout le monde me venait en aide…”
(Sergueï, Russe, Informaticien-programateur, Interview à Moscou pour ESL le 18.12.2006)

quand même pas compliqué de dire juste « Bonjour » !
«C’est simple, un touriste qui me parle direct en anglais, qu’essaye même pas de dire « bonjour » en français, je l’sers pas ! Qu’il soit anglais, allemand ou hollandais. Les touristes c’est comme les jeunes ; faut apprendre à être poli. C’est quand même pas compliqué de dire juste « Bonjour » ou « Merci »?
(Jean-Claude, Brasserie du Commerce Paris-19, propos à Paris recueilli le 19.04.2006)

3 mots d’Hindi, capital confiance
«Je travaille en Inde depuis bientôt 15 ans en Inde. Le jour où je me suis enfin décidé à prendre des cours de Hindi, tout à changé. Je continue certes à communiquer en Anglais dans le cadre de mon travail, mais le simple fait de pouvoir dire quelques phrases en Hindi m’a ouvert des portes que je n’aurais jamais imaginé. Le capital confiance, tout est là! »
(M. Jan Wilkinson, Suède, Marketing executive [Import Export-Aluminium], Interview à Secunderabad pour ESL le 24.02.2007)

Langue originale comme dévoilement
« L’Italie ? J’adore ! Pour mon «bachelor» j’ai fait de fréquents voyages pour étudier in situ l’art de la Renaissance avec mon anglais passe-partout –semblable à un couteau suisse– dans mes poches d’étudiante. Tout a changé quand j’ai pu enfin parler italien et communiquer dans la langue de ce pays que je connaissais finalement assez peu (ou superficiellement). C’est comme si un monde nouveau se dévoilait. Le coeur des gens, l’amour fou qu’ils portent à leur pays, au terroir des campagnes, à l’ivresse des cités, les familles unies semblant indestructibles, l’amour des grand mères qui veillent sans relâche au bonheur des petits, de cet amour qui tourne et rempli tout. Depuis ce moment, c’est comme si le Quatrocentto passait du noir & blanc à la couleur…Alors j’ai su que mes études venaient de se transformer en vocation. »
(Lena, Russe, étudiante en 6ème année d’histoire de l’art, MGU (МГУ), Interview pour ESL à Moscou le 09.05.2006)

Subtile diplomatie
« J’ai compris l’importance de la connaissance des langues pendant les négociations pour l’adhésion de la Roumanie à l’UE. J’étais le chef négociateur et devais discuter d’une série de questions très délicates avec des interlocuteurs de pays et d’origines différentes. (…) J’ai beaucoup voyagé et j’ai dû visiter une cinquantaine des pays. Grâce à ma connaissance des langues étrangères (…) je me sentais plus à l’aise et intégré. J’étais plus à même de comprendre les problèmes du pays où je me trouvais, ainsi la culture et la mentalité des gens. »
(Leonard Orban, Commissaire européen pour le multilinguisme)

CLIN D’OEILS
à moins que vous n’aimiez pas les Caraïbes!
Panama, Costa-Rica, Cuba, Rep. Dom., Canaries, PortoRico, Mexique, Cap Vert, Açorres, Brésil…comment imaginer découvrir ces destinations de rêve sans l’espagnol ou le portugais ?
Samarcande…?
Asie centrale, Turkménistan, Tadjikistan, Ouzbekistan, Kazakstan, Caucase… un russe minimal est absolument indispensable pour ceux qui rêvent de passer un jour sur la légendaire route de Soie et des Chaman de Russie.
à Xi’an, l’anglais ne sert presque à rien…
“[Si tu ne parles pas Chinois]… n’oublie pas de traîner avec toi papier et crayon en tout temps. Dessiner peut être un bon moyen de se faire comprendre, surtout à Xi’an où l’anglais ne sert presque à rien…”
(Marie-Jo, Forum Lonely Planet)

pour voyager aux… Etats Unis!
L’espagnol est devenu une langue internationale de première importance et les Etats-Unis pourraient devenir, d’ici un demi-siècle, un pays bilingue. Pendant la période des ouragans, le journal radiophonique le plus écouté à New York City était celui de “Noticias 41”, en langue espagnole. Ainsi, Noticiero Univision, le bulletin d’un network de langue espagnole, dépassait les trois grands journaux télévisés.
(Breaking News)

Augmenter ses chances de trouver l’âme soeur:
En apprenant une langue étrangère, on élargit son champ de sélection!

(Rico Suave, http://www.omniglot.com/language/why.htm)
Parce que les femmes russes sont belles et préfèrent qu’on leur parle en français ou en italien
Parce que la langue préférée des étudiantes japonaises c’est le français
Pour devenir cosmonaute puisque la langue de l’espace c’est le russe !
#1
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