Le mois de décembre
M.H. Nguyen 23.12.2011 19:26:14 (permalink)



 
MINUIT , CHRETIENS




 
Minuit, Chrétiens, c’est l’heure solennelle
Où l’Homme-Dieu descendit jusqu’à nous,
Pour effacer la tache originelle
Et de son père apaiser le courroux.
Le monde entier tressaille d’espérence
A cette nuit qui lui donne un sauveur,
Peuple, à genoux ! Attends ta délivrance !
Noël ! Noël ! Voici le Rédempteur .
 
Le Rédempteur a brisé toute entrave ;
La terre est libre et le ciel est ouvert .
Il voit un frère où n’était qu’un esclave
L’amour unit ceux qu’enchaînait le fer .
Qui lui dira notre reconnaissance ?
C’est pour nous tous qu’il naît, qu’il souffres et meurt .
Peuple, debout ! Chante ta délivrance !
Noël ! Noël ! Chantons le Rédempteur !
 
 


Placide Cappeau De Roquemaure ( 1809-1877 )




***





#1
    M.H. Nguyen 23.12.2011 19:28:51 (permalink)

    NUIT  DE  NOËL
     
     
    La terre est noire ;
    L’église, blanche .
    Que cache-t-elle
    Pour être ainsi
    Tellement belle
    Dans l’air noirci ?
    Rien qu’un enfant
    Qui vient de naître
    Entre deux bêtes
    Si ingénues
    Que, dans leur ombre ,
    Il tient le monde
    Dans son poing nu .
     




    Maurice Carême




    #2
      M.H. Nguyen 23.12.2011 19:30:20 (permalink)

      NOËL
       
       
      Le ciel est noir, la terre est blanche ;
      - Cloches, carrillonnez gaiement !-
      Jésus est né . – La Vierge penche
      Sur son visage charmant .
       
      Pas de courtines festonnées
      Pour préserver l’enfant du froid ,
      Rien que des toiles d’araignées
      Qui pendent des poutres du toit .
       
      Je comprends tout ce qu’elle disent ,
      Car le poète est un oiseau ;
      Mais captif , ses élans se brisent
      Contre un invisible réseau .
       
      Des ailes ! des ailes ! des ailes !
      Comme dans le chant de Ruckert
      Pour voler, là-bas avec elles
      Au soleil d’or, au printemps vert !
       
       
      Théophile Gautier

      #3
        M.H. Nguyen 28.12.2011 00:59:16 (permalink)
         

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        SOULIERS  DE  VELOURS

         
         
        Marchons dans la neige blanche
        Dans un espace sans bruit ;
        Aux pas paisibles et lents ,
        A une allure tranquille,
        Sous des voiles de blanches dentelles.
         
        J’irai chaussée de soie,
        Et toi de laine
        Blanche comme le lait d’une vache blanche,
        Plus belle
        Que la poitrine d’une mouette .
         
        Nous marcherons à travers la ville silencieuse
        Dans une paix sans vent ;
        Nous marcherons sur le duvet blanc ,
        Sur une toison d’argent,
         
        Sur quelque chose de plus doux que ceci.
        Nous marcherons en souliers de velours ;
        Partout où nous irons
        Le silence tombera comme des rosées
        Sur le blanc silence.
        Nous marcherons dans la neige .
         
         
        Elinor Wilie




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        #4
          M.H. Nguyen 28.12.2011 01:14:19 (permalink)


          [image]http://diendan.vnthuquan.net/upfiles/95654/751997FE012E449C82F79CF25DD2DA9F.jpg[/image]


          FIN  D’ANNEE

           
           
          Sous les cieux faits de filasse et de suie ,
          D’où choit morne et logue pluie,
          Voici pourrir,
          Au vent tenace et monotonne ,
          Les ors d’automne ;

          Voici les ors et pourpres mourir.
           
          Ô vous qui frémissiez, doucement volontaires,
          Là-haut , contre le ciel, tout au long du chemin,
          Tristes feuilles commes des mains,
          Vous gisez, noires, sur la terre .
           
          L’heure s’épuise à composer les jours ;
          Lautant, comme un rôdeur, par les plaines circule ;
          La vie ample et sacrée , avec des regrets sourds,
          Sous un vague tombeau d’ombre et de crépuscule,
          Jusques au fond du sol se tasse et se recule.
           
          Dites, l’entendez-vous venir le son de glas,
          Venir du fond des infinis là-bas,
          La vieille et morne destinée ?
          Celle qui jette immensément au tas
          Des siècles vieux, des siècles las ,
          Comme un sac de bois mort , l’année .
           
           
          Emile  Verhaeren




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