Honoré Balzac, dit Honoré de Balzac, né à Tours le 20 mai 1799 (1er prairial an VII) et mort à Paris le 18 août 1850, est un romancier, critique littéraire, essayiste, journaliste et écrivain français.
Il est considéré comme l'un des plus grands écrivains français dans le domaine du roman réaliste, du roman philosophique et du roman fantastique par Gérard Gengembre, Gilles Vannier, le philosophe Alain, et Albert Béguin. Charles Baudelaire voyait en lui un visionnaire.
Balzac est cependant difficile à classer dans l'une ou l'autre catégorie, son oeuvre couvrant un champ si vaste que les critiques, tant de son siècle que du siècle suivant, passeront beaucoup de temps à lui chercher une étiquette appropriée sans y parvenir.
On l'a longtemps placé dans la catégorie des romanciers réalistes, avant de nuancer cette classification : si Balzac est un fin observateur, il est aussi romantique, mystique, et poétique.
Travailleur forcené, capable de passer des nuits entières à écrire, grand buveur de café, gros mangeur, fragilisant ainsi sa santé déjà précaire, il a produit une oeuvre titanesque la Comédie humaine, cycle cohérent de plusieurs dizaines de romans, nouvelles, contes philosophiques dont l'ambition est de décrire de façon quasi-exhaustive la société française de son temps ou, selon sa formule célèbre, de faire « concurrence à l'état-civil ».
Le principe du cycle romanesque de la Comédie humaine servira de référence aux écrivains de son siècle notamment Gustave Flaubert (voir article connexe : Balzac face aux écrivains de son siècle), Émile Zola et aux écrivains du siècle suivant (Proust).
Ses opinions politiques sont assez floues : s'il affiche des convictions légitimistes en pleine Monarchie de Juillet, il s'est auparavant déclaré libéral, et en définitive il fait partie des révoltés, comme le qualifieront ensuite Félicien Marceau, Émile Zola, et Victor Hugo. André Maurois voit en lui un « révolutionnaire constructif ».
De ses nombreuses liaisons féminines, Balzac a tiré une compréhension intuitive de la nature des femmes, très rare chez un écrivain masculin. On a pu dire qu'« il avait inventé le bovarisme[16] ». Sa production littéraire semble aussi illimitée que son goût du faste et des femmes. Mais l'argent qu'il gagne avec sa plume ne suffit jamais à compenser ses pertes dans des investissements hasardeux. Toujours endetté, fuyant la police dans plusieurs cachettes sous des noms d'emprunt, il a sans cesse en tête des projets hyperboliques : une imprimerie, un journal, un palais. C'est d'ailleurs dans un palais situé rue Fortunée qu'il meurt ruiné au milieu d'un luxe inouï.